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Votre enfant et les jeux vidéos : un bon équilibre à trouver

Rédigé par Alice du Laboratoire PediAct | 30 novembre 2014

Les jeux vidéos peuvent être source d'apprentissage et de plaisir pour de nombreux enfants. En les accompagnant et en mettant en place des règles d'utilisation, vos petits pourront découvrir cette activité en toute sécurité.

Les avantages des jeux vidéos

Aujourd'hui, la gamme de jeux proposée est très large : aventure, activité physique, chant et danse, challenges... De même, la qualité graphique a beaucoup évolué et propose des univers riches et variés. Les jeux vidéos demandent une bonne capacité de concentration, de réflexion, d'analyse et de réactivité. Ils permettent de stimuler la mémoire de l'enfant, qui vous étonnera par sa capacité à avancer rapidement dans le jeu. Les jeux de stratégie sont extrêmement stimulants au niveau intellectuel. Les jeux d'aventure, quant à eux, enrichissent l'univers visuel et imaginaire du joueur. N'oublions pas également les effets sur la motricité fine et la coordination entre les mains et les yeux.

Enfin, les jeux vidéos peuvent être une source très intense de plaisir pour l'enfant. C'est un moment de détente, qui peut l'aider s'il traverse un moment difficile physiquement ou psychologiquement. Contrairement à ce que l'on peut penser, même si les jeux vidéos se jouent souvent seul, c'est aussi un moment de partage. En effet, les jeux en réseaux ou en famille se sont fortement développés. Les passionnés n'hésitent pas à monter des communautés d'échanges.

Une surveillance attentive et bienveillante

Il n'est pas forcément recommandé de diaboliser ou d'interdire totalement les jeux vidéos. Cela pourrait avoir l'effet inverse et amener l'enfant à essayer de jouer à tout prix, hors de tout contrôle. Voire à vous mentir.

Nous conseillons de privilégier le dialogue. Une bonne occasion de comprendre ce qui motive votre enfant et de lui montrer que vous vous intéressez à ses passions.

Accompagnez-le lors de l'achat d'un jeu, afin qu'il vous en explique le contenu et que vous puissiez en discuter avec un vendeur. Vous pouvez également demander à un camarade de votre enfant qui le possèderait de vous faire une démonstration.

Si vous ne souhaitez pas que votre enfant joue à des jeux que vous jugez violents, expliquez-lui vos raisons et adaptez les limites à son âge. Les boites comportent un pictogramme coloré et un chiffre indiquant la limite conseillée : 3 ou 7 (en vert), 12 ou 16 (en orange) ou 18 ans (rouge). Cela vous donne une première information sur le contenu et les aptitudes nécessaires pour accéder au jeu.

Mettre en place un contrat pour jouer

L'addiction aux jeux vidéos n'est pas reconnue par les organismes internationaux, comme l'OMS. Les exemples restent rares, quoique très médiatisés. En fait, il s'agit souvent d'un comportement lié à l'incapacité à s'arrêter et à des difficultés personnelles importantes.

Le psychiatre Serge Tisseron, qui a beaucoup étudié le rapport des enfants aux écrans (télévision, ordinateur, téléphone et jeux vidéos), préconise une règle simple : 3-6-9-12. Elle consiste à éviter les écrans avant les 3 ans de l'enfant, puis les autoriser progressivement. Ainsi, vous pouvez offrir sa première console à votre fils ou votre fille dès ses 6 ans. 9 ans sera l'âge de la découverte d'internet, accompagné de ses parents pour l'amener à l'autonomie à partir de 12 ans.

Dans tous les cas et à tout âge (même une fois adulte), l'enfant devra se limiter dans ses jeux en termes de durée comme de fréquence. Pourquoi ne pas imaginer, ensemble, des horaires où il aura la possibilité de jouer, en votre présence. C'est également une bonne occasion de mettre en place un pacte de confiance où l'enfant s'engage à respecter le contrat établi. Enfin, le jeu vidéo peut devenir une occasion d'échange et de partage en jouant avec votre progéniture.

L'accès aux jeux vidéos est donc possible pour les enfants, avec une utilisation modérée et partagée avec leurs parents. Parce que jouer est aussi une grande source de plaisir.

Alice du Laboratoire PediAct

NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.