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Diversification alimentaire : 3 conseils pour commencer

Rédigé par Alice du Laboratoire PediAct | 11 août 2017

Entre 4 et 6 mois, le palais de bébé évolue et de nouvelles saveurs peuvent être introduites de manière progressive. C’est ce qu’on appelle la diversification alimentaire. Cependant, ce passage doit se faire d’un commun accord encore l’enfant et les parents.

Préambule

Avant toute chose, gardez à l’esprit que le goût de bébé est en plein développement. Ce n’est pas parce qu’il refuse une saveur, un matin, qu’il ne l’acceptera pas non plus le lendemain. Son palais est extrêmement fin puisqu’il découvre, au sens premier du terme, les aliments et leur goût.

Conseil n° 1 : procédez tout en douceur

Plutôt que de commencer avec des aliments aux saveurs prononcées, optez pour la douceur. De plus, privilégiez de toutes petites bouchées. Observez alors sa réaction. Votre bébé vous signifiera si vous pouvez poursuivre la dégustation ou non, via des grimaces ou un émerveillement. Quoiqu'il en soit il ne faut absolument pas brûler les étapes.

Laissez-lui le temps de s’habituer à ce nouveau goût. Proposez à votre bébé plusieurs jours de suite la même saveur pour qu’il prenne bien conscience de cette nouveauté.

Aliments recommandés : pomme de terre, carottes, fenouil, courgette, pomme, banane, poire.

À éviter en premier : choux, poireaux, petits pois, poivrons... et de manière générale, tous les aliments qui peuvent donner des gaz.

Vous trouverez, dans le commerce, des gammes complètes et parfaitement adaptées à la diversification. Vous pouvez également préparer vous-même ses repas, grâce à votre propre créativité ou aux nombreuses recettes proposées dans les livres pour bébé.

Attention : n’ajoutez ni sucre ni sel dans vos préparations. Votre bébé doit découvrir le goût original des aliments et non celui du sucre.

Conseil n° 2 : goûter n’est pas forcer

Votre bébé de 4 à 6 mois a déjà son petit caractère et lorsque ça ne lui plaît pas, il vous le fait sûrement bien comprendre. Toutefois, avant de détester, il faut avoir goûté.

Ne vous lancez pas dans le chantage alimentaire. Le dessert n’est pas une récompense, mais une partie du repas à part entière. S’il ne veut vraiment pas goûter, n’insistez pas. Vous pourrez revenir avec l’aliment un peu plus tard dans la journée.

S’il est totalement réfractaire, proposez-lui de prendre les choses en main. Donnez-lui la cuillère et laissez-le expérimenter la texture entre ses doigts. Il se rendra mieux compte de cette nouveauté et mettre automatiquement ses doigts en bouche pour goûter.

Conseil n° 3 : si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain

Le palais de votre bébé évolue en permanence et s’adapte aux nouvelles textures, comme aux nouveaux goûts. Si, au cours de la diversification, vous constatez qu’il n’aime pas l’un ou l’autre aliment, ce n’est pas grave. Vous pourrez le lui représenter un mois plus tard, par exemple. On sait aujourd’hui qu’il faut présenter au minimum 5 fois un aliment refusé pour obtenir une réponse positive. La patience alimentaire est aussi une expérience importante, aussi bien pour le bébé que pour les parents.

À retenir : votre enfant ne se laissera jamais mourir de faim. S’il refuse la diversification, c’est qu’il n’est pas encore prêt. Grandir est difficile pour certains enfants et il serait dommage de leur en tenir rigueur, parce qu’ils n’agissent pas comme nous l’attendons. Savez-vous à quel moment démarrer la diversification alimentaire chez l'enfant ?

 

Retourner aux biberons n’est pas un pas en arrière, c’est une meilleure préparation pour votre enfant. Vous lui laissez ainsi le temps et le loisir de s’adapter à vous.

NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.