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Bébé prématuré : un système digestif immature et fragile

Rédigé par Celine | 03 juillet 2017

Chaque année, plus de 60 000 enfants naissent prématurément en France. Ces nourrissons ont besoin d’une prise en charge personnalisée qui évoluera avec eux. Surtout qu’un bébé prématuré n’est pas toujours développé entièrement… Il arrive souvent qu'il est un système digestif immature et fragile. Voici quelques conseils.

 

Prématurité et conséquences sur le nourrisson

On parle de bébé prématuré quand il naît avant 37 semaines de grossesse. À ce stade, les risques sont limités. Le nourrisson peine à se réchauffer et son système respiratoire est immature. Il peut cependant s’alimenter seul, mais se fatigue rapidement.

En cas de grande prématuré, qui touche les bébés nés avant 33 semaines de grossesse, les conséquences sur le nourrisson sont plus importantes, car celui-ci a besoin d’oxygène. Il est alors placé en couveuses pour maintenir sa température corporelle et une sonde gastrique est installé. Cette dernière relie la narine à l’estomac et permet de nourrir le nouveau-né.

La très grande prématurité concerne un bébé qui naît avant 28 semaines de grossesse. Le plus souvent, ces petits bébés sont placés en couveuse. Ils sont sous respirateur et sous intraveineuse. Les risques de complications sont très élevés.

 

Caractéristiques d’un système digestif immature

En cas de naissance prématurée, le nourrisson a des difficultés à téter et à déglutir. Parfois, il se retrouve même dans l’incapacité totale de le faire. En cas de grande prématurité, le système digestif est incapable d’assimiler les nutriments essentiels à l’organisme du nourrisson. Pourtant, nourrir un bébé prématuré est essentiel, car il doit grandir et fortifier son organisme.

Une prématurité du système digestif entraîne également des troubles du transit. Les selles sont plus rares et les ballonnements plus fréquents.

 

Nourrir un bébé prématuré

L’alimentation d’un bébé prématuré se fait étape par étape. Si le nourrisson est dans l’incapacité de se nourrir, une sonde gastrique est placée. Parallèlement le nourrisson reçoit des médicaments et des compléments (nutriments) par intraveineuse. Au fil des semaines, l’intraveineuse est ôtée et le bébé est encouragé à téter. On lui propose de très petites quantités de lait que l’on augmente chaque semaine.

L’allaitement est possible dès que l’enfant né prématurément est capable de téter sa mère. Cette option reste la plus recommandée, car le lait maternel est parfaitement adapté à l’enfant.

 

Le choix du lait

Comme nous venons de le préciser, le lait maternel est le plus préconisé pour un système digestif immature. Sa composition répond parfaitement aux besoins du bébé né avant terme. Il lui fournit les nutriments essentiels, renforce son système immunitaire et lui assure une bonne croissance.

La jeune maman est invitée à tirer son lait afin que celui-ci soit donné à son enfant. Cette démarche est appelée don direct.

Si elle est impossible, des lactariums sont à disposition avec d’autres laits maternels. Il faut attendre que bébé atteigne 1,5 kg pour lui donner du lait infantile.

 

La naissance prématurée d’un bébé est un événement traumatisant pour les parents. Heureusement, ces derniers sont parfaitement accompagnés par les équipes médicales. Année après année, les risques liés à une naissance prématurée diminuent. La recherche progresse pour éviter au maximum ce phénomène, mais aussi prendre en charge du mieux possible les nourrissons nés avant terme.

NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.