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Enfant adopté : comment gérer la situation ?

Adopter un enfant est une idée merveilleuse à concrétiser : celle de permettre à un enfant moins chanceux de bénéficier de l’amour d’une famille. Mais ce n’est pas toujours simple, autant pour l’enfant adopté que pour les parents qui ont choisi de lui donner cet amour. Son passé, ainsi que la différence avec les autres enfants qu’il peut ressentir au quotidien peuvent être difficile à vivre, et donc à gérer pour les parents. Alors, comment bien gérer la situation ? Comment l’aider à s’épanouir au sein de votre foyer ? PediAct vous conseille.

 

Comprendre le sentiment de culpabilité chez l’enfant adopté

Un enfant adopté a un passif dont vous n’avez pas forcément connaissance. Selon celui-ci (violence, stress, manque d’affection à la naissance…), il peut déjà des traumatismes, plus ou moins graves.

Mais par dessus tout, l’enfant adopté ressent très souvent un sentiment de culpabilité, lié à l’abandon de ses parents biologiques. Lorsqu’il apprend qu’il est adopté, ce sentiment de culpabilité peut s’accentuer. Ce dernier peut notamment lui faire ressentir une grande colère intérieure et parfois même, de l'agressivité.

En effet, l’enfant adopté souffre de cet abandon passé, et pense souvent que c’est de sa faute, qu’il est le problème. C’est la raison pour laquelle il peut être difficile de savoir comment agir avec lui. Une punition peut signifier pour lui, que vous allez l’abandonner également.

Pour autant, cela ne veut pas dire que vous devez le laisser faire tout ce qu’il veut ! Au contraire, il est important de l’aider à grandir dans les règles : le gronder lorsqu’il fait des bêtises tout en lui expliquant la raison pour laquelle vous le punissez, et le féliciter lorsqu’il agit de la bonne manière. 

Souvent, les parents ont tendance à culpabiliser lorsqu’ils se doivent punir leur enfant. Alors, parents, ne culpabilisez pas trop, vous non plus. Votre rôle n’est pas d’être le parent parfait, mais simplement d’être un parent.

 

Comportements possibles de l’enfant adopté

Il arrive que l’enfant adopté ne soit pas à l’aise au début. Il peut avoir l’impression de ne pas mériter cette famille, rongé par la culpabilité de l’abandon, et se renfermer. Il peut également tout tenter pour vous rendre fiers de lui, pour que vous n’ayez rien à lui reprocher. Selon son âge, cette phase sera plus ou moins longue. En effet, si l’enfant est adopté à sa naissance, aucune phase d’adaptation n’aura besoin d’être faite. S’il est bambin, une petite phase d’adaptation sera nécessaire. À partir de 6/7 ans, la phase pourra vous paraître plus longue.

Suite à cette phase d’adaptation, l’enfant peut passer par une phase de rébellion. C’est une bonne chose ! Cela signifie qu’il s’est enfin libéré du poids de la dette qu’il pouvait ressentir envers vous. Pour l’aider à se libérer de cette dette, vous devez, en tant que parents, agir avec lui comme s’il était votre enfant biologique. Ne lui parlez jamais de l’adoption lorsque vous êtes en colère, cela pourrait renforcer son impression d’avoir une double identité. 

Pendant cette phase de rébellion, votre enfant peut vous provoquer par des bêtises ou reproches. Sa peur de l’abandon le poussera à agir de la sorte dans le but de vous tester, d’avoir des preuves de votre amour, de vérifier si vous allez bien l’abandonner. Ces comportements peuvent être très éprouvants pour l’entourage de l’enfant adopté et peuvent parfois se poursuivre à l’âge adulte, ou par période (Lorsque l’enfant n’a pas le moral par exemple). Vous pourriez avoir l’impression que quelles que soient vos paroles, l’enfant restera bloqué sur ses pensées. 

Les enfants adoptés obtiennent parfois ce qu’ils ont redouté le plus : la séparation. Et cela les conforte dans leurs croyances, qu’ils ne peuvent faire confiance à personne. Il est donc important de bien réagir face à ces comportements.

 

Des conseils pour bien gérer les provocations de l’enfant adopté

Tout d’abord, gardez en tête les mots suivants : compréhension et patience.

Si vous ne comprenez pas que votre enfant souffre d’un traumatisme, ou de plusieurs traumatismes, et qu’en vous provoquant, il alimente un processus auto-destructeur inconscient, vous aurez l’impression qu’il vous en veut personnellement, et que vous ne faites pas bien votre rôle de parents. Vous risquez donc de céder en perdant votre sang froid, ou en lui laissant faire tout ce qu’il veut. 

Or, ni l’un ni l’autre n’est à faire ! Il est important que vous ne cédiez pas aux provocations de votre enfant, afin de mettre fin à ce processus inconscient qu’il s’inflige.

Voici donc nos conseils pour bien agir dans ces situations :

  • avoir en tête que ce n’est pas vraiment lui qui vous provoque, c’est sa blessure profonde. Une blessure qu’il ne pourra jamais réellement réparer, celle du lien avec ses parents biologiques ;
  • ne pas jouer les sauveurs par rapport à son traumatisme. L’idéal est de considérer sa blessure, d’en parler avec lui, et d’y donner de l’empathie. Dissocier les éléments est primordial pour son épanouissement ;
  • exprimer le fait que vous serez toujours là pour lui, qu’il est votre enfant ;
  • lui faire comprendre peu à peu qu’il est inutile de vous provoquer, parce que vous l’aimez déjà et que cela ne changera jamais quelles que soient ses erreurs car personne n’est parfait. Que vous non plus vous n’êtes pas parfaits, et que c’est normal !

 

Comment aider votre enfant adopté à s’épanouir au sein de votre famille ?

  • Ne pas lui cacher l’adoption

Premièrement, informez votre entourage de la situation, l’école, et les médecins des conditions d’adoption. Ensuite, assurez-vous de ne pas lui cacher la situation. Si vous l’avez eu bébé, attendez qu’il soit capable de comprendre et essayez de lui en parler calmement. N’attendez pas non plus trop tard, là où il pourrait avoir l’impression d’avoir vécu dans un mensonge toute sa vie, se sentir trahi.

Dès ce moment venu, dites-lui que certes il n’est pas sorti du ventre de maman, mais il ne reste pas moins votre fils. Racontez lui aussi ce qui vous a donné envie d’adopter, comment avez-vous décidé de l’adopter, etc. Ne lui cachez rien, il a besoin de comprendre.

 

  • L’aider à comprendre son passé

Même s’il reçoit toute l’affection nécessaire, l’enfant adopté se posera un jour des questions sur ses origines. Connaître son histoire, son passé, ses origines, l’aideront à apaiser sa peur de l’abandon, sa culpabilité d’avoir été abandonné, et la colère qu’il ressent parfois.

Évidemment, ce n’est pas parce qu’il cherche à connaître ses origines et peut-être même à rencontrer ses parents biologiques qu’il ne vous aimera plus ou ne vous considérera plus comme ses parents. Au contraire. Seul l’amour des parents adoptifs peut réparer ses blessures et l’aider à prendre confiance en lui. Votre rôle est d’accepter qu’il fasse ses recherches, de l’aider et de l’accompagner. Afin d’éviter qu’il culpabilise par rapport à vous, et ait encore une fois, peur que vous l’abandonniez.

 

  • Communiquer et favoriser le contact physique

Tenez votre enfant contre votre corps le plus souvent possible, surtout au début. Qu’il ait 2 ans ou 10 ans, il aura besoin de ce contact. La bonne communication est également très importante. Faites lui comprendre que communiquer est une bonne chose, qu’il est libre de poser toutes les questions qu’il le souhaite, lorsqu’il sera prêt.

 

  •  Parler de vos besoins et laissez l’enfant exprimer les siens

Les adoptés intériorisent énormément de choses, qu’ils ont tendance à penser “énormes” sur eux. C’est une fois qu’ils arrivent à exprimer ce mal être, que vous pouvez compatir à leur douleur et les aider en leur donnant compréhension et amour. Ce fonctionnement instaurera un climat plus léger et avec plus de confiance par la suite dans la famille. 

À trop intérioriser, il est possible d’éclater de manière maladroite, au lieu d’exprimer simplement ses pensées, ses peurs. Cela vaut également pour vous, parents. N’oubliez donc pas d’essayer d’en parler simplement, en tentant de trouver les bons mots.

 

Ce qu’il faut retenir :

Adopter un enfant est merveilleux. Ensemble, vous pouvez grandement vous épanouir. La compréhension, l’amour, la patience, sont les maîtres mots avec l’enfant adopté. Rappelez-vous de ne pas lui cacher qu’il est adopté, de privilégier la communication saine entre vous, et de toujours le soutenir même dans ses recherches sur ses parents biologiques. 

Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.

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